
Jean-Philippe
2654 kmUn Roadtrip Pyrénéen, un Duo, la Multistrada V4 Rally & la Magie de l’Automne !
Quelle était mon idée première de roadbook ? Parcourir les Pyrénées côté Français et Espagnol en collant au plus près de la frontière, en ne la franchissant que 2 fois, à Cerbère et à Hendaye. Ce qui a fait le piment de ce parcours car cela nous a fait emprunter certes des cols connus tel le Tourmalet ou l’Aubisque, mais surtout des cols inconnus du grand public : col de Roque Jalère, col de Palomère ou encore col de Fadas (bien trouvé celui-là pour un Multifadas -> lien de notre forum -> https://bit.ly/47Q7rQG).
L’autre idée de ce road trip ? Partir en duo avec mon épouse Dany, ma SDS (Sirène De Selle) préférée ; en effet cette nouvelle Multistrada V4 Rally est tournée vers le voyage au longs cours et notamment en duo, avec son arrière rallongé et ses valises latérales reculées, pour offrir davantage de place et de confort au passager.
Maintenant, passons aux choses sérieuses : mardi 24 octobre, nous récupérons donc la Rally au magasin Patrick SALLES & Fils à Lectoure, et chargeons nos affaires ; je règle les suspensions sur Touring et mode Auto. Il est 15h20 et nous mettons le cap vers Lannemezan en essayant d’éviter au maximum les longues lignes droites. Arrivés au pied des Pyrénées, nous allons bifurquer vers la gauche direction la Méditerranée ; nous passons les premiers cols (Val Louron Azet 1580m – Peyresourde 1568m) où le soleil couchant confère à ces paysages des couleurs juste magnifiques ; suivent le col de Menté 1349m à la nuit tombante, et le col du Portet d’Aspet 1326 m dans la nuit noire où nous n’avons pas croisé un seul véhicule. Sensation étrange … Heureusement, l’éclairage full LED de la Rally nous permet d’arriver sans encombre à bon port.
Mercredi 25 octobre, nous quittons Aucazein (Ariège) direction Gincla dans l’Aude, en empruntant des cols connus (col de la Core 1395 m, de Latrape 1110m, d’Agnès 1570m, port de Lers 1517 m et col de Puymorens 1915 m où il faisait juste 9°) et des (beaucoup) moins connus (col de Llous 1336 m, col Rigat 1493 m, col de Roque Jalère 991m et le col d’Aussières 1020m) perdus au milieu de nulle part. Le relief et la végétation des Pyrénées ont été très différents durant cette journée, les couleurs automnales étaient sublimes.
Jeudi 26 octobre, cap est mis vers la côte Méditerranéenne, en passant encore quelques cols (Palomère 1036 m, Xatard 752 m) avant de rejoindre Argelès sur Mer et de longer toute la côte pour passer la frontière au col des Balistres 165 m. Nous continuons plein sud, toujours avec la mer en visuel à notre gauche, et nous traversons des paysages récemment ravagés par les flammes … Quelle désolation ! À partir d’El Port de la Selva, nous quittons la côte pour rejoindre Cadaquès où nous prenons quelques photos avec une mer bien remuante. Maintenant direction notre hôtel, et après avoir traversé le Parc Naturel Cap de Creus, nous allons prendre une piste sur 8 km (mode enduro activé) pour arriver à notre destination finale : la Cala Joncols.
Vendredi 27 octobre, après une bonne nuit de sommeil avec en fond le bruit des vagues, changement de cap, direction l’océan atlantique. Nous reprenons la piste pour rejoindre Rosas, il fait déjà 25°. Cette Multistrada est véritablement un couteau suisse : en quelques clics, on passe du mode enduro au mode touring puis au mode sport car maintenant on est sur la fameuse N-260, celle qui file la banane avec ses 50 km non-stop de virages … Exercice qui convient parfaitement à cette Multistrada V4 Rally ! Après les cols de Coubet 1010 m, de Canes 1120 m et de Toses 1790 m, nous prenons à gauche avant d’arriver à Puigcerda; on continue sur la N-260, et après le col del Canto 1721 m nous arrivons à notre destination à Sort.
Samedi 28 octobre, nous sommes à la moitié de notre périple et à partir de là nous aurons droit à notre lot quotidien de routes barrées … Nous quittons Sort, direction un autre col bien connu, Port de la Bonaigua qui nous amène à Baqueira. À Vielha nous prenons plein Sud par la N-230 avant de rattraper la N-260 ; col de l’Espina 1407 m et mon préféré, le col de Fadas 😁 1470 m. La météo, clémente jusque là, décide de nous contrarier, la pluie se met à tomber et les nuages sont bas ; la piste de 25 km que l’on devait prendre avec son point de vue à quasi 360° culminant à 2000 m ne présentant plus d’intérêt, nous décidons de prendre l’itinéraire bis par la N-260. Mais c’était sans compter des travaux : route barrée !!! Cela nous oblige à revenir sur nos pas, refaire le col de Fadas dans l’autre sens, et faire un méga détour … Dès lors, direction Ainsa sans trainer (ah ce V4 🥰…) où nous nous arrêtons à l’office du tourisme car sur l’application gps Osmand la route que l’on devait prendre venait de passer en rouge ; grand bien nous a pris car on nous annonce que la route a été fermée le matin même … décidément, quand ça ne veut pas ça ne veut pas … Dommage car la vallée d’Anisclo est une pure merveille … Recalcul de l’itinéraire avec la destination finale “au plus rapide”, et nous voilà arrivés à Biescas.
Dimanche 29 octobre, direction le pays basque Espagnol ; mais avant nous allons faire un petit crochet vers la gare internationale de Canfranc située à 1195 m d’altitude (-> https://bit.ly/3sTkn9w). Après quelques photos nous reprenons l’itinéraire prévu et rebelote, route barrée … retour en arrière et gros détour qui nous fait perdre 1h30 … Une fois le roadbook raccroché, nous reprenons nos routes ou plutôt vicinales au plus près de la frontière ; coins sauvages et fractures de rétines garantis ! Les différents cols se succèdent (Laza 1129 m, Remendia 1040 m, Mezkiritz 922 m, Erro 801 m, Artesiaga 984 m, Meaka 630 m et nous passons le col d’Otxondo de nuit (passage à l’heure d’hiver mal anticipé) sous une pluie battante pour une arrivée à notre destination Urdax ou Urdazubi. Un grand merci aux poignées et selles chauffantes de cette Multistrada V4 Rally !
Lundi 30 octobre, il pleut sans discontinuer depuis la veille et nous attendons l’éclaircie prévue, pour repartir vers la côte Océane. Le kilométrage de la journée est volontairement inférieur aux autres jours de part les difficultés de cet itinéraire ; en effet, outre le fait que l’on peut difficilement se croiser avec une voiture, il a fallu gérer dès le village Zugarramurdi, des épingles avec un très fort dénivelé qui m’ont donné quelques sueurs froides ; une vicinale (calle de Basaburua) qui s’apparente presque à un (petit) grand huit … J’y reviendrai plus tard dans l’anecdote intéressante à partager. Rencontre avec une jeune anglaise, Hannah, au détour d’un sublime point de vue sur la vallée inondée de soleil ; elle est partie pour 2 mois avec son chien au volant de son fourgon aménagé. Après cette pause sympathique, nous repartons vers de vraies routes avant de traverser le parc naturel Aiako Harria et rejoindre la GI-3440 qui longe la côte et qui offre de superbes points de vue. Nous traversons la frontière à Hendaye, longeons le Boulevard de la Mer où quelques photos s’imposent ; quel décalage entre tous ces surfeurs et baigneurs et nous en tenue de moto ! La route de la corniche nous amène à St Jean de Luz et nous terminons notre journée à Bidart.
Mardi 31 octobre, grand soleil ! Après quelques photos sur la plage, direction plein Est, en collant au plus près de la frontière. Après Espelette, à droite toute, pour aller au col de Légarré, puis après St Jean Pied de Port on prend la D128 et à partir de là une multitude de cols vont se succéder : Légarré 349 m, Héganzo 1065 m, Elhursaro 1152 m, Arthé 937 m, Asquéta 986 m, Irau 1013 m, Sourzay 1135 m, Bagargi (Iraty) 1327 m, Orgambidesca 1280 m, Suscousse 1216 m, Bouesou 1009 m, Marie Blanque 1035 m, Porteigt 875 m. Les paysages changent du tout au tout suivant les cols et les versants, c’est à couper le souffle ! On termine la journée par l’Aubisque 1709 m, col qui va vraiment contrarier nos plans : en effet, il ne restait plus que 30 km avant d’arriver à notre destination, mais seulement en arrivant au sommet on tombe sur une magnifique barrière mentionnant “route barrée” !!! Aucun panneau ne nous a prévenu lors de l’ascension que le col était fermé ! Bilan : redescendre à Laruns et faire le tour par Lourdes soit 1h de plus de roulage pour une arrivée tardive à Salles. Merci encore à l’éclairage full led de la Rally !
Mercredi 01 novembre, le temps est couvert mais il ne pleut pas. Direction le plus haut col routier des Pyrénées Françaises, j’ai nommé le col du Tourmalet culminant à 2115 m (-> https://bit.ly/3T0WsQ4), au sommet duquel nous avons rencontré des motards espagnols intrigués et intéressés par notre monture et ses logos ; explications, démonstrations et photos s’en suivent, avant que chacun reprenne sa route. Hourquette d’Ancizan 1654 m puis descente du col moteur coupé pour ne pas effrayer quelques troupeaux de moutons, ce qui nous a valu les remerciements des bergers que nous avons croisé. De nouveau nous ferons l’ascension du col de Peyresourde 1569 m afin de pouvoir rejoindre le Port de Balès 1755 m, ultime col de notre road trip.
Pour terminer notre parcours nous avons rejoint la Garonne non loin de Saint Béat-Lez afin de longer cette rivière qui devient fleuve, et ce jusqu’à Layrac (Lot et Garonne) là où le Gers se jette dans la Garonne ; dès lors nous remonterons le Gers jusqu’à Lectoure, final de notre périple.
Bilan chiffré de ce road trip :
– 2654 km parcourus et 48 cols franchis
– Températures de 3° en haut de certains cols jusqu’à 25 ° au bord de la méditerranée.
– 4 heures de pluie pour 10 jours de roulage, on s’en sort plus que très bien.
– Consommation moyenne de 5.80 litres/100 km
Mais revenons à Lectoure : Rémi Salles a organisé pour notre retour un apéritif dinatoire avec une centaine de clients passionnés et les 2 autres pilotes du Multistrada 60000 km Tour, Régis et Laurent, partis également du Magasin Patrick Salles & Fils.
Cerise sur le gâteau, sont présents Marielle Rouquette, Directrice du Marketing et de la communication de Ducati West Europe, et Luc Alphand (faut-il vraiment le présenter ?). Quand nous sommes arrivés, nous sommes rentrés directement avec la V4 Rally dans le showroom au milieu des clients … petit effet garanti ! 👌
Rémi Salles a prévu d’aborder plusieurs thèmes sous forme de talk show, tournant autour de la Multistrada Rally, des road trips en moto, des tenues appropriées pour les voyages, ainsi que de la préparation mécanique de la moto; nous avons pris la parole chacun notre tour, avons pu échanger sur nos différentes préparations, façons de faire et partager nos différentes anecdotes. Luc Alphand est également intervenu et nous a expliqué son rôle d’ambassadeur de la Ducati Multistrada V4 Rally. Cette belle soirée est passée bien trop vite, les invités étaient curieux de savoir comment s’était comportée cette Multistrada V4 Rally, chargée et en duo, que ce soit en termes de confort, de relance (couple/puissance) et surtout de consommation. Comme je possède exactement la même (j’ai été le premier client à passer commande de la Rally auprès de Rémi et c’est ma 4ème Multistrada), inutile de vous dire que j’ai plutôt bien argumenté 😁.
Je n’arrête pas de dire à qui veut l’entendre que la France est belle (l’Espagne aussi d’ailleurs 😁), et là pour le coup, les Pyrénées à cette période sont juste incroyables ! Habitant à Toulouse, c’est mon terrain de jeu, je les connais bien, mais à cette période c’était magique. Dany et moi sommes tombés sous le charme de toutes ces couleurs automnales qui sublimaient cette chaîne montagneuse. Ces images resteront gravées à tout jamais.
Ensuite nous avons fait des rencontres avec des motards ou pas, qui se sont montrés curieux de la démarche de Ducati avec ce 60 000 km Tour. Le QR Code sur la moto a été scanné plusieurs fois et je suis sûr que maintenant ces personnes suivent cette expérience Ducati.
Quant à mon anecdote, voilà ce qui nous est arrivé : dans une montée à fort pourcentage, le moteur perd de sa puissance une première fois, recommence durant l’ascension suivante et finit par couper … Je rappelle qu’on est en duo et chargé. La tuile, nous sommes dans un tout petit col loin de tout. J’essaie de redémarrer et au premier coup de démarreur le moteur répond présent. Je demande alors à Dany de descendre et de gravir les 2 lacets suivants à pied (c’est pas un cadeau que je lui fait …). Je passe ces 2 épingles en jouant avec l’embrayage et en maintenant le moteur en haut dans les tours. La côte suivante étant moins prononcée, je récupère Dany et nous voilà repartis non sans inquiétude ; serait-ce une saleté dans le réservoir ou un problème d’injection ? On continue tranquillement notre route, je surveille la moindre réaction du moteur, mais tout semble bien fonctionner … jusqu’au raidillon suivant où de nouveau le moteur perd de sa puissance. On s’arrête et je décide d’appeler Jean-Luc, le chef d’atelier de Ducati Lectoure ; je lui explique les symptômes et il pense que c’est un capteur électronique qui doit fournir une information au moteur lui demandant de limiter la puissance : il me demande d’aller dans les réglages électroniques, de mettre le Ducati Wheelie Control à 0 et d’aller l’essayer. Il ne voit que ça comme explication. Je laisse Dany sur le bord de la route, fait demi-tour pour refaire la dernière grimpette, et là bingo c’était bien ça !!! Trop de différence de hauteur entre la roue avant et la roue arrière, le capteur pensait que j’étais en wheeling et du coup limitait la puissance, voire coupait le moteur. Un grand MERCI à Jean-Luc pour son analyse et son diagnostic pertinents. Grâce à lui nous avons pu reprendre notre route et faire tous les cols prévus.
Pour avoir la même dans mon garage, je ne suis pas sûr que mon avis soit parfaitement objectif, mais pour autant, après 13000 km parcourus en 5 mois avec la mienne et plus de 2600 km avec celle des 60000 km Tour, j’ai un avis éclairé sur cette V4 Rally ; je roule en moto depuis plus de 35 ans, je n’ai toujours eu que des trails, et j’en suis à ma 4ème Multistrada. Je peux dire sans l’ombre d’un doute que c’est la meilleure moto que j’ai jamais eu : je ne m’attarderai pas sur la ligne de la moto, on est dans le domaine du pur subjectif, mais pour moi elle est juste trop belle avec entre autres son réservoir en alu brossé.
– Moteur : très souple à bas régime, il est hyper expressif dans les tours, bref une tuerie !
– Confort : en quelques clics on joue avec les différents modes de conduite, les différents réglages de suspension, et du coup cette V4 Rally absorbe toutes les inégalités de la route ou de la piste sans sourciller. Les selles sont confortables, chauffantes, et il y a davantage de place pour le passager : combo gagnant.
– Protection : avec cette nouvelle bulle d’origine plus large et plus haute, terminé les turbulences sur nos 2 casques ; on peut rouler plus longtemps sans fatiguer.
– Sécurité : ce détecteur d’angles morts, jusque-là réservé au monde automobile, est une véritable avancée dans le domaine de la sécurité. Quant au régulateur de vitesse adaptatif, j’avoue que même si je ne suis pas un grand fan, lors de grosses journées de roulage, je m’en sers et c’est bluffant.
– Autonomie : avec son réservoir de 30 litres, on arrive à des autonomies de quasi 500 km avec un plein : mon record en solo et chargé, est de 515.9 km pour 29.11 litres.
En conclusion, pour Dany et moi cette Multistrada V4 Rally est une invitation au voyage, et nous comptons bien en profiter.
Les étapes
Retrouvez jour après jour les différentes étapes et surtout les traces GPX que vous pouvez télécharger
Les expériences
Retrouvez les aventures de nos baroudeurs qui sillonneront au départ de leur choix, les plus belles routes et chemins, à travers de l’Europe.
Ben
3500 km
Romain
2000 km
Laurent
4503 km
Giuseppe
1630 km
Raphaël
3000 km
Furkan
4000 km
Julien
7000 km
Bram
2053 km
Gaëlle
4373 km
Alexandre
1878 km
Jonathan
2500 km
Laura
4944 km
Elise
2400 km
Youen
5075 km
Régis
4373 km
Patrick
2781 km